jeudi 27 mai 2010

grande lassitude

Il y a des choses qui sont dures à exprimer... par peur de mettre des mots sur les choses, par peur de le dire et encore peur de la réaction de l'autre, des autres... peur des conséquences qui seraient encore un peu plus d'isolement et d'incompréhension... mais surtout de déception face aux réactions...
Et puis aussi, trouver des mots mais pas trop blessants pour ne pas seulement accuser ou juger, mais plutôt pour le faire remarquer et donner son point de vue...
Il y a des comportements, des réactions qui nous choquent, nous interpellent...
Ces comportements sont d'autant plus difficiles à accepter lorsqu'ils sont dirigés vers d'autres personnes, d'autres être humains, lorsqu'ils viennent de médecins qui s'occupent de la bonne santé du patient...
Pourtant chacun est différent et il donc normal que chacun agisse différemment... et puis qui sommes nous, qui n'avons pas d'expérience autre que cette année pour juger ceux qui depuis des dizaines d'années voient des patients, "prennent soin d'eux..."
Pour cette raison, il était devenu fort difficile d'aller en cours, se lever le matin pour voir ces choses là, pour finalement se braquer et ne rien apprendre du tout... aussi bien les leçons que cela nous donnait; d'apprendre par l'erreur et en voyant le "mauvais côté des choses", en essayant de ne pas le reproduire et se rendant compte des choses dont il faut faire attention, le chemin de la camaraderie et boutade mal placée est assez rapidement pris... de le voir pour le croire et savoir s'en méfier...
Il a fallut du temps pour prendre du recul, se rendre compte de tout ça et surtout pouvoir l'exprimer, mettre des mots, des idées, en discuter entre nous... et puis se rendre compte que même si ils sont rare, ils existent ces personnes qui sont également outrées par ces comportements...
Maintenant, tout cela restant tout de même difficile, me protège en me désintéressant petit à petit du cour, rêvant de voyage et d'échappées à la campagne, de sorties avec des amis, de temps avec eux, en dehors de toute médecine...
D'un intérêt grandissant pour les cours, les choses apprises et à apprendre, je suis passée à une grande indifférence...  (de protection?!) préférant les cours théoriques où le patient n'est pas "exposé"... avec comme quelques sursauts de gratitude, d'intérêt lorsqu'une prof commence à parler d'humanité, d'intérêt du patient avant d'argent et de prestige du médecin... ces moments après avoir vu l'autre côté ont maintenant bien plus de valeurs... et puis permettent de comprendre qu'il n'y a pas qu'un seul chemin possible, que tout dépend de chacun, de faire comme il le sent... et que de passer de l'un à l'autre est si rapide...

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