samedi 11 septembre 2010

dernier voyage... mois pour attendre, se détacher progressivement

Une fois les derniers examens finis, les papiers signés et prêts à être envoyés, l'appel du départ (départ pour le voyage ici ou là-bas, quelque part à chemin entre le passé et le futur, entre la Roumanie et la France) si fort jusque là se fait moins sentir. Au contraire, une irrésistible envie de rester. Envie de rester pour voir encore un peu plus nos amis d'ici, rester pour profiter encore un peu de Diana et Vlad, rester pour vivre Iasi sous un temps de vacances!
Mais les choses ayant été déjà prévues, il a fallut quitter... derniers moments savourés... Mathilde est partie la première, un beau lundi soir, nous laissant sur le quai de la gare, au milieu de notre vie de Iasi.
Puis après, des moments plus qu'inoubliables avec Diana et Vlad, après avoir fait et refait mon sac, c'est bien entourée que je quitte Iasi, au revoir sur un quai de gare!

Après quelques jours à l'ermitaj (où j'avais passé une petite semaine en février), et de belles rencontres, direction Timisoara.
Objectif; déposer mes bagages, faire connaissance avec Ileana, une couchsurfeuse qui nous hébergera avec mon frère lors de notre périple et visiter un peu la ville, bah oui, tant qu'on y est!
Et là, ouaouh ouaouh...
Se balader dans la ville colorée à souhait, traces d'ancienneté juste ce qu'il en faut, jardins partout, soleil inondant les rues... quelle petite merveille! les photos parleront mieux que les mots!
 
Après cette petite pause citadine, allégée de mes sacs et de mon portable (malencontreusement perdu/volé), c'est tout heureuse de partir à l'aventure que je saute dans un bus me conduisant à Campeni, petite ville à l'entrée des Apuseni...

L'histoire du portable, bien que sur le coup pas forcement agréable est plutôt amusante à raconter; me baladant sur l'avenue le cœur ouvert à l'inconnu... ou plutôt la tête en l'air, les yeux perdus... me suis assise pour un instant sur une place... admirant les bâtiments aux alentours, et ne prêtant pas trop attention à ce que je faisais, dépose mon téléphone à mes côtés. Une femme, un peu perdue, vient s'asseoir et me demande, la tête dans les nuages, comment j'allais ce que je faisais... poliment, je lui répond sans m'attarder... puis elle s'en va... prise d'une soudaine envie de boire, je me lève, me dirige vers la fontaine à quelques pas et réalise quelques minutes plus tard que je n'ai plus mon téléphone portable; me retournant immédiatement, je ne trouve à la place où j'étais assise... RIEN...
J'essaie alors à l'aide d'une personne compréhensive d'appeler mon numéro, mais personne ne répond...
Plus tard, en rentrant chez Ileana, elle me dit qu'essayant de me joindre elle est tombée sur un "gars un peu étrange" qui aurait retrouvé mon téléphone et propose de me le rendre en échange d'une "récompense" de 80 lei environ (soit 20 euros)...
L'histoire ne dit pas si il l'a vraiment trouvé ou si il a été volé!!!! Mais cela ne m'intéresse pas... j'espère seulement qu'il finira sa vie heureux là-bas...!

Bon reprenons le fil... paysages qui défilent... montagnes qui se profilent à l'horizon... et ma peur qui s'effiloche en voyant Marion (rencontré à l'ermitaj) fidèle, bien au rendez-vous!
Alors, pas une minute à perdre, direction Albac, lieu de notre première soirée...
repos et préparation seront les objectifs de cette soirée...
et le lendemain, c'est impatientes d'attaquer notre périple que nous nous lançons à l'assaut de la montagne!
Pentes raides, petits hameaux éparpillés à une ou deux maisons, chemins de terre, collines et forêts... c'est sous un ciel plutôt menaçant mais qui tiendra toute la journée que nous entamons notre marche, s'émerveillant de chaque petite différence... comme ces jardins tous plantés avec la salade en carré et au milieu les oignons!


Et puis le paysage structuré par l'homme... des barrières en bois, le long des chemins, du bois, du bois, du bois... il faut dire que cette région, avec un climat trop froid pour l'agriculture, survit essentiellement grâce au bois... coupé dans la forêt et vendu dans la vallée...
Scieries omniprésentes ...
Cherchant notre route, nous demandons à un petit groupe de personne... et puis, discussion, une d'elle (Helena) nous invite à aller dormir chez elle...
Elle redescendait de la montagne, d'une "maison d'été" et non pas maison de vacances puisque là-haut tous les jours travail... pâturage de montagne pour les animaux, traite, confection du fromage pour "humains"!
Elle vit avec ses parents et son copain dans une petite maison un peu à l'écart d'un hameau.
Son frère habite une maison plus loin avec ses deux enfants. Le plus grand lorsqu'on parle de partir dans un autre pays, de ne pas en savoir la langue nous dit "bah c'est pas grave, dans ces cas là, je dessinerait!!"
Et le père à dire "je le laisserait jamais partir, il me manquerait de trop!" et encore "mais vous êtes que toutes les deux? Pourquoi vous n'allez pas en voiture" ou " nous ont en a marre de vivre ici et de voir ces montagnes et vous vous venez exprès pour ça... c'est à n'y rien comprendre"
Quelles sacrées discussions ce soir là...

Le lendemain, c'est au pas de course que nous dégringolons la pente pour qu'Helena puisse arriver à l'heure au travail et pour nous, continuer la route. 20 minutes pour descendre la montagne en courant, 40 pour remonter, le quotidien de tous les habitants de cette montagne pour aller travailler...
Et puis, pas assez habitués, pas assez rapides, on loupe le bus et Helena est obligée d'appeler son copain pour qu'il nous prenne en voiture. Nous nous quittons précipitamment sur la route...

Direction la grotte Scartisoara pour nous... plus profond glacier du monde dans une grotte.. impressionnant.. Touristique également, enfin un peu dangereux !


Fuyons ce lieu pleins de touristes pour chercher un hébergement plus loin,
sur notre route, paysage magnifique, petites clairières, petites mamies demandant l'heure...
















Étape à Casa de Piatra où nous sommes accueillis comme des touristes, des vrais, retrouvons alors cette condition... vous cherchez où dormir? Y'a pas de ça chez nous... Ou encore, en se moquant de nous, nous montrons la pension... pourtant cette soirée fut bien sympathique... le "patron" un peu alcoolisé, sans sa femme, partie à la montagne pour garder les animaux. Un repas tout simple de patates, champignons et omelette... et puis rigolade, photos partagées par un homme tout fier de son épouse!

Départ le lendemain sur les chapeaux de roue, ne souhaitant que le plus rapidement possible quitter ce village
De nouveaux des terrains divers et variés, se croyant tour à tour sur les crêtes du Honeck ou dans les forêts des alpages...
On y a même rencontré des chevaux "en liberté"!


Puis tout en haut, un pâturage; des moutons, des chèvres, des chiens, des hommes et des femmes... parcs pour les animaux, cabanes pour les bergers..

Faire du fromage pendant tout l'été, tel est le quotidien de ces hommes et femmes venant pour la plupart de loin (60km habituellement fait à pied en une journée au début de la saison).
Invités à venir voir comment se fait le fromage, nous passerons finalement une petit heure à le déguster, accompagné de vin, tout en discutant de vie et d'histoire...

Nous trouverons un logement pour une nuit un peu plus loin, gros tonneau nous servant d'abris, au chaud pour la nuit...
Et le lendemain c'est sous la pluie bruimante que nous repartirons, décidées à continuer notre chemin, plutôt que jouer les touristes de ces lieux naturels remplis de grottes caves et cascades en vue de la météo.

C'est à ce moment qu'une petite voiture remplie à ras bord croise notre chemin.. Il s'agit en fait de volontaires et professionnels sauveteurs de montagne faisant des tours de gardes dans les environs pour repérer les touristes perdus! Bien que non perdus, ils nous proposent de nous emmener jusqu'à l'étape suivante! Bien heureuses d'échapper à ce chemin pas très agréable sous la pluie, ils nous feront visiter un peu les environs, sous un rayon de soleil sorti pour l'occasion et nous accompagnerons jusqu'à la construction du refuge de montagne  pour y passer la nuit!
Soirée au bar du village avec
Le lendemain, après un peu de marche-pluie, stop-voiture, nous voilà à Rachitele où nous retrouvons Ionnel...
Sortie du soleil pour nous accueillir dans ce lieu... magie des paysages et des discussions. Cascade et voies d'escalades, protection de la nature, et création de nouveaux sentiers... aventures rocheuses-escaladons, grimpons, montons, tel le capri neagra!
C'est après une superbe journée, dans cet euphorie du bon temps passé que nous continuons, recommençons à monter pour retrouver Mathilde, Roger et Nick à la "ferme"!
4 jours de pur bonheur et d'entente formidable seront à Rachitele mes derniers vrais moments roumains...

mardi 17 août 2010

le retour, le départ, celui de Iasi, d'hier, de Roumanie, celui pour ici.

les derniers chapitres ont défilé trop vite, pas le temps de les écrire, à peine celui de les vivre. quitter les pages à peine terminées, oublier l'appareil photo, savoir que le temps ne se figera que

mardi 3 août 2010

Pardon...


Ce message, je suppose que peu le liront… Peu ?! Parce que ça y est, nous sommes rentrés (Mathilde est sur le chemin du retour !), et que donc, tout est terminé… Pourtant pour nous, pour moi en tout cas, tout ne fait que commencer…
Voudrais m’excuser auprès de vous, amis « de France »… M’excuser des prochains mois… M’excuser si je ne suis pas à la hauteur de vos attentes, m’excuser si je ne suis pas entièrement avec vous, m’excuser si je ne suis plus celle que j’étais avant de partir (plus exactement), et pas celle nous plus que j’étais devenue !
La page s’est tournée, et quelque chose de nouveau commence, pourtant n’arrive à retrouver l’aisance avec laquelle j’évoluais en Roumanie, n’arrive à retrouver cet intérêt pour les autres, leur histoire, ni les mots à dire dans certaines situations, ni la facilité à poser des questions, à interroger… Essaie et n’y arrive pas. Et cela me déçoit.
Je suis heureuse que ma famille, Diane et la famille de Mathilde aient pu me, nous voir évoluer là-bas, aient pu voir ce que j’aimais, ce que j’était…
Il va peut être falloir du temps avant que je me « réhabitue », même si ce n’est pas vraiment une question d’habitude ou de culture… plus une question personnelle.
Du temps également pour retrouver les amitiés, réapprendre à être ensembles…
Je pensais que rien ne changerait ou alors tout, complètement, mais comprend maintenant qu’il va falloir retrouver un équilibre, un chemin entre les deux, un chemin adapté, et ce chemin, il va me prendre du temps à le trouver, puis à m’y engager.
Espère que le temps suffira… mais dans tous les cas, ferai de mon mieux...

lundi 21 juin 2010

j'veux pas partir je veux rester, c'est le pays de l'amitié!

Les cours, les examens, ... tout ça est maintenant terminé... chacune de notre coté, nous avons pris nos bagages et quitté Iasi... pas envie de partir... mais en sachant que maintenant ou plus tard, les adieux au revoir seraient tout autant difficiles... les amitiés créées finalement sont suffisamment fortes pour durer, et c'est ça le principal! les larmes aux yeux, sur le quai de la gare, voir les gens s'éloigner... monter dans le train, pour des chemins, longtemps restés ensembles, qui se séparent... les trains qui partent et d'autres qui arrivent! Les quais des gares ont cela de bien qu'à un moment il faut monter, et s'éloigner, on connaît l'échéance du temps ensemble, et puis on se sent encore accompagné même une fois parti par ces personnes qui sont venues...
Fin d'une histoire, début d'une autre...
partir ou arriver cela dépend de quel côté...
Un des derniers messages de ce blog puisque cette expérience se termine... cet Erasmus-Roumain!
Quelques messages pour raconter le retour et puis, notre vie qui va recommencer avec son train-train quotidien, mais jamais vraiment pareil non plus, puisque cette année nous a permis d'évoluer et les choses ne seront plus jamais prises pareilles...

Un peu d'appréhension pour le retour, arrivera-t'on à se réadapter?!

jeudi 27 mai 2010

... en avant pour le deuxième...

Ne sais plus si on vous a déjà présenté Sharon, cet étudiant de 5ème année Israelien qui vit à Iasi avec sa femme ( Ronit) et sa fille (Tamma) ...
 Toute la petite famille vraiment super sympa, acceuillants...
Alors alors, invités pour un petit cours... car lui, grand passioné de cuisine (arrivant à jongler entre médecine, cuisine, papa...) nous avait proposer de nous apprendre à faire le Jachnoun... pain traditionel du Yemen... eh oui, la culture Israelienne a cette richesse de reprendre des choses de toutes les cultures des personnes qui la composent... ainsi par exemple en cuisine on va trouver des plats typiques Roumain, du Yemen, de Turquie, d'Ethiopie, ... d'un peu partout d'où viennent les peuples s'étant installés ici, tout ça modifiés à leur façon...

Reprennons le Jacnoun, donc je disais pain traditionnel du Yemen, oui, mais pain tradditionnel Juif qu'on mange habituellement le Samedi matin, aprés qu'il est été cuit toute la nuit... pour respecter la traddition de ne pas travailler, cuisiner le Samedi...

Aprés la traduction de la recette en Hebreu, anglais puis francais, nous voila lancés dans la confection...
la pâte qui avait déjà reposé une heure dans l'huile était prete à etre étalée, beurrée, roulée...


Entrecoupé de discussions, concentrées sur notre préparation, la soirée a fillée... Soirée vraiment trés agréable par ailleurs qui nous a également permis de discutter médecine avec Sharon et notament nos impressions sur ce qu'on avait pu ressentir, partagé également par lui...
Et puis sans oublier les récits de cet homme qui a parcouru une bonne partie du continent , avec l'armée, seul, en famille... pleins de conseils et expériences partagées...


Et voilà-t'il pas qu'il est déjà 1h du matin... le temps a passé trop vite en cette belle compagnie... que de bonheur, mais il nous faut déjà rentrer, nos préparations pour la journée du lendemain ne sont encore commencées, la nuit va être courte...


Une fois arrivées, vite vite, s'organiser, cuisiner, passer ce temps si agréable, prés du fourneau à surveiller, remuer, discuter...

Le lendemain, une fois tout prêt, nous voilà partis pour le lac Ciric en compagnie bien sûr de Sharon, Ronit et Tamma... comme une petite famille qui art en pique nique pour la journée!
Nous avons là-bas rendez vous avec notre classe...
But du jeu, que chacun prépare quelque chose à manger à faire partager aux autres (spécialités de son pays +++) pour passer du bon temps...
Ne pourrait faire la liste de tout ce qui a été apporté... mais on en ai ressorti vraiment trés surpris que chacun se soit prêté au jeu.. chacun avec des spécialités, ...
Les photos parleront mieux que les mots... vous pouvez aller les voir ici
Avons testé milles et unes choses du Nigeria, de Malaisie, d'Iran de Roumanie, de France, du Japon, ...
Et puis partager ainsi ces moments avec des personnes que nous ne rencontrons que trés peu en dehors des cours...

Des barbecues en pagaille...

Eh oui, devrais être en train de réviser... les exams' approchent, demain un des premiers (maladies infectieuses), mais n'ayant encore pris le temps de vous raconter notre week end d'il y a deux semaines, ne peux m'empêcher de passer quelques minutes pour rattraper ca...!

On était donc le 14 mai, après un début de matinée plutôt gris, voilà le soleil qui pointe le bout de son nez... Alors c'est parti pour un petit tour au marché, tout coloré (rien de mieux pour retrouver un peu de vie, de joie, de couleur, avec toutes ces personnes à droite, à gauche, ces légumes, fruits, ces jeux... eh oui, il faut bien passer le temps alors c'est à qui mieux mieux gagnera la parie de "Table"!) pour quelques emplettes en vue de l'opération cuisine qui s'annonce...
Ne crois pas encore vous avoir raconté ces marchés et ce qu'on peut y trouver, mais ceci est une autre histoire...
Donc, de retour à l'appartement, préparation de petits gâteaux pour emmener chez Sharon le soir et d'un cake a l'orange dont Jiiwon est fan pour le pique nique du midi...

Puis, vite vite, courir jusqu'à la fac où nous avons rendez vous avec Lalita et Aiman pour prendre un taxi direction Cetatuia (monastère perche en haut d'une des 7 collines de Iasi... les parents le reconnaitront...!)
Retrouvailles avec Jiiwon et Anouck et puis rencontre de Picki (petit chien de Jiiwon)...
Allumage de barbecue plutôt épique... bois vert... rationnement en papier... pas de charbon... après une organisation du bois dans le barbecue, quelques dizaines de milliers de coups de ventilation avec des assiettes en plastique, enfin le voila qui s'allume... il s'en était fallu de peu pour que nous abandonnions et mangions le poulet ... cru!

Miam miam... tout est prêt alors à l'attaque, savourant le temps tout simple en "presque" pleine nature...!
Pendant que "les filles" surveillent le barbecue et s'occupent de tout, Aiman qui bien à l'ombre s'amuse avec le chien!

Puis une fois le repas terminé, en route pour le monastère...
... avant une petite sieste dans l'herbe...!

Puis vite, vite redescendre, dégringoler la colline pour rejoindre la ville... quitter nos amis et s'en aller voir Sharon...

grande lassitude

Il y a des choses qui sont dures à exprimer... par peur de mettre des mots sur les choses, par peur de le dire et encore peur de la réaction de l'autre, des autres... peur des conséquences qui seraient encore un peu plus d'isolement et d'incompréhension... mais surtout de déception face aux réactions...
Et puis aussi, trouver des mots mais pas trop blessants pour ne pas seulement accuser ou juger, mais plutôt pour le faire remarquer et donner son point de vue...
Il y a des comportements, des réactions qui nous choquent, nous interpellent...
Ces comportements sont d'autant plus difficiles à accepter lorsqu'ils sont dirigés vers d'autres personnes, d'autres être humains, lorsqu'ils viennent de médecins qui s'occupent de la bonne santé du patient...
Pourtant chacun est différent et il donc normal que chacun agisse différemment... et puis qui sommes nous, qui n'avons pas d'expérience autre que cette année pour juger ceux qui depuis des dizaines d'années voient des patients, "prennent soin d'eux..."
Pour cette raison, il était devenu fort difficile d'aller en cours, se lever le matin pour voir ces choses là, pour finalement se braquer et ne rien apprendre du tout... aussi bien les leçons que cela nous donnait; d'apprendre par l'erreur et en voyant le "mauvais côté des choses", en essayant de ne pas le reproduire et se rendant compte des choses dont il faut faire attention, le chemin de la camaraderie et boutade mal placée est assez rapidement pris... de le voir pour le croire et savoir s'en méfier...
Il a fallut du temps pour prendre du recul, se rendre compte de tout ça et surtout pouvoir l'exprimer, mettre des mots, des idées, en discuter entre nous... et puis se rendre compte que même si ils sont rare, ils existent ces personnes qui sont également outrées par ces comportements...
Maintenant, tout cela restant tout de même difficile, me protège en me désintéressant petit à petit du cour, rêvant de voyage et d'échappées à la campagne, de sorties avec des amis, de temps avec eux, en dehors de toute médecine...
D'un intérêt grandissant pour les cours, les choses apprises et à apprendre, je suis passée à une grande indifférence...  (de protection?!) préférant les cours théoriques où le patient n'est pas "exposé"... avec comme quelques sursauts de gratitude, d'intérêt lorsqu'une prof commence à parler d'humanité, d'intérêt du patient avant d'argent et de prestige du médecin... ces moments après avoir vu l'autre côté ont maintenant bien plus de valeurs... et puis permettent de comprendre qu'il n'y a pas qu'un seul chemin possible, que tout dépend de chacun, de faire comme il le sent... et que de passer de l'un à l'autre est si rapide...

mardi 18 mai 2010

PAques...

la meme tradition pour Paques que chez nous. celle du lapin venant a pondre ses oeufs.. dans des petits nids?..bien qu avec le printemps, l on les voyait, petits volatiles affaires a batir leur cocon, point de paille à l entree de l'appartement de Paul. mais quel accueil!

Ainsi, suivant les cigognes ayant haut perche le leur, jusque Suceava encore profiter des derniers instants avec Elodie avant de retrouver notre ami sur le quai de la gare. Rencontre sur IAsi par quelques reprises, l avant veille, il nous avait spontaneement invitees a venir feter Paques en sa compagnie et celle de son pere.

les derniers exams, la soiree de depart d Elodie, la venue de Diane lundi pour une semaine, juste avant celle des parents, pas le temps de la preparer cette petite fête la, mais pas question de la laisser tomber. .alors envalisees pour une semaine ou 2 prendre la direction de Radauts, et s'émerveiller de sa petite gare..loin de celle de passage avec Adeline et Bastien une station plus loin, celle ci sentait la salle de bal. et la fête, on nous l'a faite!

de charmants petits mets deja nous attendaient pour ce midi. ensuite, vroum les petits petons, sous la pluie a peine froide longer les rues.. Radauts, une ville?..charmantes petites ruelles, aux maisons colorees et jardins..blocs,( parceque comme partout, il en faut bien) , pas si hauts..un peu colorés parfois..et puis quelques monasteres, dont le tout vieux qui servira a la veillee pascale.

au final il y a a voir, et la petite nuit de tout à l'heure se fait ressentir. après un festin de quiche et fondue au chocolat, hop la, tout le monde au bar "the hand"..enfin, oui. des potes de médecine, d'autres nouveaux erasmus, d'autres fideles, couchsurfeur,.. une jolie brochette à conduire jusqu 'en centre ville. on vous rejoint, pour l'instant, mission recupérage de portable dans la nuit,(ou le petit matin) apres vol plané du 7eme..ensuite, c'était, petit thé, en présence de zouzou dans l'attente du levée du jour.

mais maintenant tout de suite, c'est,..l'attente de la nuit et des bougies..apres un tour dans le parc animalier, sans commentaire, sans photo, sans mot ou juste un cage. ou juste 2 petite cage, ou plutot, minuscule, cage..mais dès le retour à l'appartement, deja l'on repart..photos d'Italie, et retour du temps de joueur de basse, le tout couronné de quelques nouveaux mots de vocabulaire..

finalement ca y est, s'élèvent les chants misericordieux, et dans un même élan se transmettre à travers toute l'assemblee, la lumière sainte. Le flot sacré débute sa vague sur le chemin des tours de l'église..

le décor est impressionnant et majestueux.

le cortège poursuit ensuite jusqu'au fameux cimetière parcouru par une ligne de chemin de fer.

cette nuit, les morts ne seront visités par le train sinon par leurs proches apportant la lumière rouge.

apres cette première nuit en Bucovine, un bien agréable réveil, gateau de Paques, choc des oeufs rouges, qui gagnera?..

et puis clopin clopant, en route pour les monastères. le chemin en voiture pour y parvenir ne lasse pas et nous laissse decouvrir des merveilles de petites maisons, des centaines de details auxquels accrocher nos regards. sous le charme d'un tel tableau rejoindre Putna, puis la grotte d'un hermite..

l'envie nous prendrait bien, à rester dans cette forêt, à l'ombre et fraicheur de l'air.

il parait que n'est qu'a quelques km d'ici..si 'on en avait eu le temps, ce serait avec plaisir que l'on l'aurait fait. si l'on se rassoit dans la voiture, les songes ne s'en vont pas moins gambadant,

et nous finirons par les suivre en grimpant une petite colline. A partager ainsi avec les herbes folles toutes les idées pouvant germer d'une telle rencontre, on se ressource d'un peu de bon air.

elles auront temps de murir encore, le lendemain une sacrée journéee de bus nous attends..

merci pour tout