dimanche 7 mars 2010

Un ermitage, une route, des montagnes

C’est l’histoire d’un belge qui, tombé amoureux de la Roumanie a décidé de s’y installer…  C’est l’histoire du tumulte de la vie qui décide de s’isoler… C’est l’histoire d’une expérience de réflexion et de travail de la terre…
 Malin, petit village de l’ermitage est situé au nord de la Transylvanie et au sud des Maramures… c’est dans ce lieu et au rythme de ce village que j’ai passé mes dix derniers jours de vacances. Lieu isolé de tout… point de route pour y aller, point d’électricité pour s’éclairer… mais permet de retrouver l’essentiel.


Passer ses journées au plein air à être utile, jardinage, taillage, débroussaillage et soins aux ânes… le temps file… les pensées s’envolent laissant place seulement aux gestes, au retrouvaille avec le jardinage et le bricolage, avec l’espace, avec le beau temps ou tout simplement le temps ! Souvenirs de corvées… vider le fumier, enlever les mauvaises herbes, monter un toit… tant de choses qui étaient plutôt pénible pour moi à l’époque et qui me rattachant à la maison ont été forts agréables !

Et puis dans cet espace, se rendre compte qu’à Iasi, bien plus que la France ou sa culture (et même plus que le Fromage… ;-) ), ce qui me manque, c’est la vie, un jardin pour se promener, pour prendre le café, le silence seulement entrecoupé des chants des oiseaux et du glougloutement du ruisseau, des étendues de champs pour se reposer les yeux de toute agitation, de l’air pur à respirer à pleins naseaux, et la nature qui jour après jour reprend vie… se rendre compte que jamais ne pourrai habiter en ville pour une trop grande période ; ai trop besoin de cet environnement de nature pour me sentir bien.

Ici, sept ânes… de la plus petite Camelia (3 mois) au chef (Alin)… utilisés par des touristes qui viennent y faire de la randonnée avec un guide… (on comprend vu les paysages et l’accueil chaleureux des gens qu’ils en repartent enchanter…) mais malheureusement, n’ai pas pu profiter de travailler avec eux… pas de randonnées possibles à cette saison (trop boueux !), et pas encore habitués à l’attelage…

Et puis les soirs, allumer le feu, préparer le repas et à la lueur des bougies, profiter de ce petit temps pour discuter ou lire en fonction… « Voix de l’effroi » sur la résistance et la déportation roumaine au temps du communisme ; s’imprégner de l’histoire de ce pays dont finalement nous ne savons pas grand chose. Puis pour donner envie d’avancer et se sentir quand même de temps en temps fier des hommes ; « 80 hommes pour faire avancer le monde ». Tour du monde en 80 hommes qui agissent pour la terre, pour les autres… histoires de projets économiques, écologiques ou humains qui apportent quelque chose (et qui s’autosuffisent) pour se dire que tout n’est pas perdu !

Sans oublier les petites virées au bar du village, avec Foni et Soni, deux personnes qui viennent aider pour les travaux à l’ermitaj, petit bar, véritable lieu de vie du village, petit bar où viennent toutes les générations de la grand mère au jeune enfant… sentir ce village qui reste plein de vie malgré les nombreux jeunes (et moins jeunes) qui partent travailler à l’étranger ! Faire connaissance et se retrouver, se reconnaître les fois d’après ! Echanger, parler… (que bonheur de se débrouiller à peu près en Roumain !)

Première expérience WWOOF (travail dans des fermes "organiques" en échange de logement et nourriture) qui donne envie de continuer… de découvrir plus, de profiter de ces lieux de vie… de travail… et d’en apprendre plus sur l’agriculture à petit échelle, raisonnée, écologique ou biologique !
N’ai pas écrit durant ce séjour… profitant d’être coupé de tout pour ne penser qu’au moment présent ! Ai emmagasiner plein de choses que je ne pourrai retranscrire…

Suis rentrée à Iasi, un dimanche soir après toute une journée dans le train… l’impression de prendre le train pour rentrer comme quand je le faisait pour Nancy…  et en arrivant, ambiance de printemps... et oui et oui, demain, ici, on y entre! enfants en roller dans les rues, bouquets de fleurs en vente tous les deux pas, petits martisoara également, ...
voyage de 8 heures qui est passer bien vite, entre discussions avec une famille, jeux des enfants, … malgré des moments assez durs où les enfants se faisaient taper dessus assez violemment, pour un petit rien, de l’agitation de l’air,… que dire dans els cas là, que faire? grande question de tout le trajet... alors prenant un des enfants sur les genoux, on a regardé par la fenetre, discuté, et lui, trop content qu'on s'occupe de lui, qu'on lui raconte des choses, n'a pas bougé d'un pouce et ne voulait d'ailleur plus me quitter!
Marie

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